Un nourrisson exclusivement alimenté au lait végétal est décédé. Sa mère, vegan convaincue, a été condamnée à la prison à vie après la mort de son fils qui souffrait de malnutrition sévère. L’occasion de rappeler que ce mode d’alimentation est déséquilibré et dangereux pour les tout-petits.
Ezra n’avait que 18 mois quand il est décédé en septembre 2019. Trois ans après, en cette fin août 2022, sa mère, Sheila O’Leary, a été condamnée à la prison à vis vie dans l’Etat de Floride aux Etats-Unis. La justice lui reproche d’avoir laissé mourir son fils qui a succombé à un état de malnutrition sévère. Le petit garçon n’était en effet nourri qu’avec du lait maternel, des fruits secs et des légumes. « Cet enfant n’a pas mangé suffisamment. Il est mort de faim au bout de 18 mois », a expliqué Francine Donnorummo, chef de l’unité spéciale des victimes au bureau du procureur de l’État du comté de Lee, lors du procès de la mère de famille, une vegan intransigeante. Les deux autres enfants âgés de 3 et de 5 ans de Sheila O’Leary et de son mari sont également dénutris et le père de famille devra, lui aussi, répondre de ses actes dans un procès à venir.
En Belgique aussi, un couple a été condamné à six mois de prison avec sursis. La raison ? Leur bébé de 7 mois est décédé de déshydratation et de malnutrition, après avoir été nourri que de lait végétal entre ses 3 et 7 mois. Ces régimes végétaliens, très en vogue actuellement, séduisent de plus en plus de familles par conviction, ou pour des raisons d’allergie ou d’intolérance au lactose, Mais entre 0 et 3 ans, un nourrisson ne doit pas être nourri exclusivement de boissons végétales et un tel régime nécessite d’être au préalable bien renseigné, et supervisé par un pédiatre. Effectivement, ces produits ne permettent pas de couvrir les besoins en calcium, protéines, fer, zinc et vitamines D et K.
Les autorités et les médecins tirent la sonnette d’alarme depuis plusieurs années. Après plusieurs signalements de cas graves chez des enfants de moins d’un an nourris partiellement ou exclusivement de boissons végétales, la Société Francophone Nutrition Clinique et Métabolisme l’affirme clairement : L’utilisation des boissons végétales chez le nourrisson est une maltraitance nutritionnelle ! Et pour cause : « chez le nourrisson, toute insuffisance d’apport en énergie, protéines, lipides, minéraux, vitamines ou oligo-éléments aura des répercussions sur la croissance et le développement cérébral qui seront d’autant plus sévères que l’insuffisance d’apport est précoce, importante et prolongée. »
La croissance de l’enfant est très importante dès ses premiers mois et doit être développée par une alimentation équilibrée riche en nutriments. Selon l’Anses le lait maternel est l’aliment le mieux adapté aux besoins nutritionnels de bébé. En l’absence d’allaitement ou en complément de ce dernier, seules les préparations infantiles (lait premier et deuxième âge autorisées par la réglementation) peuvent couvrir les besoins nutritionnels du bébé. Aussi, le lait maternel étant d’origine animale, il ne peut être remplacé par du lait végétal. Notez qu’en cas d’intolérance au de lait de vache, des laits maternisés hypoallergéniques, dans lesquels on a ôté la protéine responsable des allergies, peuvent être prescrits par des médecins.
Et une fois que l’enfant a grandi, les spécialistes recommandent dans le cas d’un régime sans viande, l’apport de trois protéines d’origine animale tels que les œufs, le lait et le poisson. Lorsque les parents sont ainsi informés et supplées par les pédo-diététiciens, les enfants ont une croissance et un développement physique appropriés.