Ce lundi 5 septembre, les ATSEM (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) ont répondu à l’appel à la grève. Les syndicats comme la CGT réclament une hausse des salaires et des meilleures conditions de travail pour la profession.
[Mise à jour du 5 septembre 2022 à 16h42] Dans un contexte très tendu de rentrée scolaire, entre la crise des vocations dont souffre le métier de professeurs et les pénuries de professionnels du secteur, un nouveau corps de métier manifeste son mal être. Après les puéricultrices, les enseignants, les chauffeurs de bus scolaire, désormais c’est au tour des Atsem de se mobiliser et de faire grève.
Grève des Atsem 3 jours après la rentrée
Quelques jours après la rentrée scolaire, les syndicats CGT, Force Ouvrière et Unsa ont lancé un appel à la grève nationale pour les Atsem (Agent territorial spécialisé des écoles maternelles) ce lundi 5 septembre. Ces fonctionnaires, essentiels au bon fonctionnement dans les écoles, réclament une hausse de leurs salaires et de meilleures conditions de travail. Dans un communiqué publié sur Twitter, la CGT demande d’importants changements pour la profession, à savoir :
- une « augmentation immédiates (des) salaires de 183 euros nets mensuels »
- une « baisse du temps de travail à 32 heures hebdomadaires »
- « une Atsem par classe a minima sur tout le temps scolaire »,
- un « dégel et un rattrapage immédiat de la valeur du point d’indice d’au moins 10% »
- la « reconnaissance de la pénibilité du métier » et des« missions éducatives »
- des « remplacements immédiats en cas de sous-effectif ».
Pour rappel, aujourd’hui en France, on compte près de 50 000 Atsem, principalement des femmes (99 %). Leur rôle ? Accompagner les enfants de 3 à 6 ans au quotidien, que ce soit pour les emmener aux toilettes, les surveiller à la récréation et à la cantine, aider la maîtresse dans les activités… pour un salaire moyen de 1 300 à 1 800 euros net selon l’ancienneté, a rapporté France Info. Si leurs missions ont évolué ces dernières années, ce n’est malheureusement pas la cas de leur statut, ni de leur carrière professionnelle. « Il y a de plus en plus d’Atsem qui veulent se reconvertir parce qu’elles saturent, elles sont crevées », confie une Atsem à nos confrères. Des problématiques que l’on retrouve dans le domaine de la petite enfance, frappé de plein fouet par une pénurie de professionnels diplômés.
Une nouvelle grève prévue à la fin du mois
Pour cette rentrée, les Atsem comptent bien faire entendre leurs revendications. D’autant plus que leurs collègues en charge d’enfants, les aides-soignantes et auxiliaires de puériculture titulaires, ont eu une revalorisation l’année dernière. Ils ont été promues en catégorie B, contrairement aux Atsem. D’autres mouvements sociaux sont prévus dans les semaines à venir, notamment le 29 septembre prochain, a indiqué la CGT.