Une adolescente de 15 ans, qui était forcée à se prostituer, est parvenue à s’échapper de l’emprise de ses ravisseurs, le 6 août, à Compiègne. La jeune fille aurait été recrutée « aux abords de foyers de l’Aide sociale à l’Enfance »…
Elle n’a que 15 ans et pourtant, elle se prostituait depuis trois ans, si l’on en croit les premières conclusions de l’enquête. A Compiègne, dans l’Oise, le 6 août, une adolescente a échappé à ses ravisseurs qui la séquestraient et la forçaient à se prostituer, indique Le Parisien. Elle a profité d’un moment d’inattention pour prendre la fuite et contacter immédiatement la police. Trois hommes et une femme, âgés d’une trentaine d’années, ont alors été placés en garde à vue.
Adolescente forcée à se prostituer : « des systèmes de recrutement »
Selon Marie-Céline Lawrysz, procureure de la République au parquet de Compiègne, l’un des hommes arrêtés est le compagnon de la femme interpellée, qui louait le domicile où était séquestrée la jeune fille. A l’heure actuelle, des questions subsistent. « Les passes avaient-elles lieu dans l’appartement ou bien dans une chambre d’hôtel? Qui en profitait financièrement?« , s’interroge un policier.
Quant à l’adolescente, il s’agit d’une jeune fille qui avait été déplacée de foyer en foyer… jusqu’à ce qu’elle ne tombe sur des individus aux terribles intentions. « Il y a des systèmes de recrutement aux abords de foyers de l’Aide sociale à l’Enfance. Souvent par des prostituées qui viennent aussi de ces foyers, ça leur permet de prendre du galon. Un peu comme dans le trafic de stupéfiants, on commence en bas de l’échelle avant de monter« , a expliqué la procureure de la République.
Les hommes interpellés, connus des services de police
Elle était arrivée à Compiègne trois semaines plus tôt et devait se prostituer dans un logement AirBnb. Les trois hommes interpellés « étaient sûrement chargés de la logistique et de la véhiculer jusqu’aux lieux de prostitution« , a ajouté la procureure. Ceux-ci sont connus des services de police notamment pour « des faits liés aux stupéfiants, des violences ou encore une agression sexuelle pour l’un d’entre eux« , selon Le Parisien.