Depuis 2008, Victoria Beckham est à la tête d’une marque de mode qui porte son nom. Si ses designs sont célébrés par les fashionistas, il semblerait qu’ils ne rencontrent pas l’adhésion du grand public puisque la griffe serait endettée de plusieurs millions d’euros.
54 millions. C’est en livres sterlings le montant cumulé des dettes de la marque de Victoria Beckham selon les chiffres du Mirror, le célèbre tabloïd britannique. Autre preuve de la mauvaise santé du label : certaines collections de la griffe sont en ce moment vendues jusqu’à -70 % sur le site de dégriffé The Outnet ! Ce n’est pas la première fois que l’empire mode de l’ancienne Spice Girls est menacé. En avril 2021, Victoria Beckham avait accordé une longue interview à Emily Sheffield, du quotidien britannique Evening Standard. Elle y expliquait déjà que les impacts financiers de la pandémie de coronavirus sur son label lui feraient reconsidérer la perspective de présenter des défilés lors des Fashion weeks à venir. Si ces dettes colossales ont de quoi inquiéter les professionnels du secteur, elles n’empêchent pas Victoria Beckham de continuer à promouvoir sa marque sur les réseaux sociaux. Jusqu’à quand ? Affaire à suivre…

Victoria Beckham voit le jour le 17 avril 1974, dans le comté d’Essex, en Angleterre. Sa mère est une ancienne coiffeuse. Son père, lui, travaille en tant qu’ingénieur dans l’électronique. Après le lycée, elle rejoint le Laine Theatre Arts, à Epsom, pour apprendre la danse et s’exercer au mannequinat. Elle se dirige finalement vers la musique, en rejoignant un groupe baptisé Persuasion.
Après avoir auditionné pour une publicité parue dans The Stage, elle forme avec Melanie Chisholm, Melanie Brown, Emma Bunton et Geri Halliwell un girls band : les Spice Girls. En 1996, le succès frappe à leur porte : le titre Wannabe se classe en tête des ventes dans pas moins de 31 pays. Victoria Beckham devient alors « Posh » — un surnom qui la suit encore aujourd’hui. « J’étais Posh parce que je portais des vêtements chic […], j’aimais les bons restaurants et j’avais l’air désagréable. […] Il fallait que je m’invente une attitude et c’est ce que j’ai trouvé. » En 1998, Geri Halliwell quitte le groupe, mais il faudra attendre 2007 avant que ses membres ne décident de se séparer officiellement. Ce qui n’empêchera pas Victoria Beckham de démarrer une carrière en solo.

Sa vraie passion ? Les vêtements et la haute couture. En 2003, elle devient égérie pour Dolce & Gabbana, puis muse pour Marc Jacobs. Elle commence à collectionner les pièces de luxe à l’instar des sacs à main Hermès, le fameux modèle Birkin en tête. Encouragée par l’ancien manager des Spice Girls, Simon Fuller, elle lance dVb, sa marque, en 2008, qui deviendra ensuite Victoria Beckham. L’idée ? Proposer des collections à la fois sobres et minimalistes. C’est un succès, si bien que Sarah Jessica Parker ou encore Oprah Winfrey s’emparent de ses créations. En novembre 2011, elle reçoit un British Fashion Award et fait la couverture de trois magazines Vogue. En 2014, elle inaugure une boutique à Londres avant d’enchaîner sur l’ouverture de plus de 500 points de vente partout dans le monde les années suivantes. Depuis 2019, elle propose avec Victoria Beckham Beauty des produits de beauté non testés sur les animaux, aux compositions cleans et aux packagings écoresponsables.

Qui sont ses meilleurs supporters ?
Femme d’affaires à part entière, Victoria Beckham n’avait nul besoin d’un homme pour devenir célèbre. Ce qui ne l’a pas empêché d’avoir un coup de foudre pour David Beckham, célèbre joueur de football de l’équipe britannique. Le couple se fiance en 1998, et se dit « oui » l’année suivante. Le jour J, elle porte une robe meringue XXL satinée, tandis que son mari opte pour un costume immaculé à la veste longueur genoux. Ensemble, ils ont quatre enfants : Brooklyn, Romeo, Cruz et Harper. Une tribu toujours présente en front row lorsque Victoria Beckham organise ses défilés à Londres ou New York. Le meilleur moyen de soutenir la créatrice dont la griffe est depuis plusieurs années en difficulté. A tel point que selon les chiffres du quotidien Daily Mail, le label aurait perdu 46 millions de livres (soit 53 millions d’euros). Ce qui n’empêche pas Victoria Beckham de s’acharner et de continuer à dessiner, saison après saison, les collections pointues qui caractérisent sa marque. En plus, sur les réseaux sociaux, et plus particulièrement Instagram, Victoria Beckham n’hésite pas à montrer que derrière son image lisse de femme sérieuse se cache en réalité une personnalité bien plus complexe — drôle et bourrée de second degré. Mais aussi une mère aimante, fière et attentionnée, comme lors du mariage de son fils Brooklyn Beckham avec Nicola Peltz en avril 2022 .