« Faire bouger les ados, c’est pas évident, mais les encourager, c’est important ». Voici le slogan de la campagne lancée ce 31 août par Santé publique France, pour inciter les parents à dégourdir physiquement leur(s) ado(s). C’est qu’entre temps d’écran et malbouffe, les ados sont de moins en moins attirés par les activités sportives…
Ce mercredi 31 août, Santé Publique France lance une campagne d’incitation à la pratique sportive des adolescents. Dans un premier temps, elle s’adresse aux parents pour les sensibiliser aux dangers de la sédentarité chez les ados, les motiver à faire bouger leur(s) enfant(s), et leur suggérer des outils ou des moyens pour y arriver.

Les ados français pas assez dynamiques
Partant du constat que les adolescents français ne bougent pas suffisamment, Santé Publique France met en place cette campagne d’incitation, mais aussi de prévention. Car le manque d’activités chez les jeunes peut aussi avoir des conséquences sur leur santé, à plus ou moins long terme. Maladies cardiovasculaires, obésité et même cancers peuvent être favorisés par l’absence de pratique sportive, tandis qu’une séance régulière améliorerait nettement « leur capacité respiratoire, musculaire, leur santé métabolique la santé de leurs os » tout en les aidant à maintenir un poids sain, indique le communiqué de l’agence de santé.
En chiffres, cela se traduit ainsi : parmi les jeunes âgés entre 11 et 14 ans, seuls 34 % des garçons et 20% des filles pratiquent 60 minutes d’activité physique par jour. Un temps qui est dorénavant majoritairement consacré aux écrans, devant lesquels 70% de jeunes de cette tranche d’âge passent même 3 heures par jour. Et chez les 15-17, c’est 71% des filles et 87% des garçons qui passent la même durée quotidienne devant leurs téléphones, tablettes et autres consoles.
Le rôle des parents
Encore décisionnaires à bien des niveaux dans la vie de leurs ados, les parents sont les premiers à pouvoir faire bouger les choses. Santé Publique France en effet considère qu’il relève de leur fonction d’inciter leur(s) jeune(s) à faire du sport, et c’est en ce sens que la campagne s’adresse à eux en première intention. « Les parents sont d’abord un modèle pour l’enfant qui pourra reproduire leurs comportements dans une forme de mimétisme. Au-delà de ce rôle de modèle, les parents peuvent fournir différents types de soutien qu’il s’agisse de support logistique (ex : inscription à des activités physiques, transport jusqu’au lieu de pratique) ou de support persuasif (ex : encouragement) » peut-on lire dans le communiqué, qui répertorie tous les outils, « numériques, informatifs et incitatifs » qui seront mis en place tout au long du mois de septembre pour les aider à encourager leur(s) adolescents(s). On retrouve ainsi dans la campagne audiovisuelle trois spots radio, ainsi que ce film de campagne.
Par ailleurs, Santé Publique France met à disposition des parents, sur le site mangerbouger.fr un test pour pouvoir évaluer le niveau d’activité physique de leur enfant , ainsi qu’une page pleine de conseils pour les aider à trouver les bons arguments susceptibles d’avoir un écho favorable, permettant de les faire se lever un peu… à défaut de suivre la recommandation de l’OMS d’une heure d’activité modérée ou intense par jour.
Un second temps, adressé aux ados eux-mêmes
Le second volet de la campagne, à partir du mois d’octobre et tout le mois de novembre, s’adressera directement aux adolescents, en mode challenge : tous les jours, elle « les invitera à relever un défi d’activité physique par jour« . A cet effet, la création du compte Snapchat dédié, @EnModeDeter, qui leur donnera, sous forme de pastilles humoristiques, le défi du jour à réaliser seul ou à plusieurs. Des personnalités prisées des ados prendront part à la communication de ces défis, dont elles lanceront « le défi de la semaine » sur Snapchat et TikTok, et récompensé par une activité physique ou culturelle.