Une importante grève interprofessionnelle est annoncée mardi 18 octobre. Les syndicats d’enseignants ont annoncé leur mobilisation, augurant ainsi des perturbations dans les écoles. Pourrez-vous y emmener vos enfants ? Réponse.
[Mise à jour du 14 septembre à 15h51] Après la grève des Atsem quelques jours après la rentrée et celle du 29 septembre dernier qui a mobilisé de nombreux enseignants, l’école va de nouveau être perturbée par une nouvelle grève mardi 18 octobre. A l’appel lancé par la CGT, FO, Solidaires et le FSU, le secteur de l’Education a déclaré son ralliement à cette grève interprofessionnelle. De fait, les établissements scolaires risquent d’être perturbés, et mieux vaut d’ores et déjà se renseigner sur l’éventuelle participation de la maîtresse de votre enfant. Dans ce cas de figure, l’école le prendra tout de même en charge, sans toutefois lui assurer le suivi des cours prévu normalement . Mais sachez-le : même en cas de grève, les écoles doivent assurer la garde de leurs élèves. A certaines conditions, et pour certains niveaux seulement. Précisions.
Y aura-t-il un service minimum d’accueil dans les écoles mardi 18 octobre ?
La mobilisation interprofessionnelle s’annonce forte et largement suivie, mais la loi est claire à ce propos : dans les écoles, les établissements scolaires du premier degré doivent assurer un service minimum d’accueil pour leurs élèves, lorsqu’il y a plus de 25% d’enseignants en grève. « Un élève en école primaire (maternelle ou élémentaire) doit être accueilli pendant le temps de la classe, même si son maître ou sa maîtresse est absent. Ce service d’accueil est gratuit. Il est assuré différemment à l’école publique et à l’école privée sous contrat », indique le site du Service Public, selon la loi en vigueur depuis 2008. Les crèches, l’accueil périscolaire, les collèges ou les lycées ne sont pas soumis à cette obligation de service minimum. Ainsi, seuls les parents des tout-petits risquent d’être les plus embêtes pour faire garder leur bébé. Les collégiens et encore plus les lycéens pouvant rester en perm’, ou en autonomie à la maison.
Les professeurs doivent-ils se déclarer grévistes ?
Le droit de grève dans l’Éducation nationale répond à quelques obligations. En effet, dans le premier degré, les professeurs en maternelle et en primaire doivent déclarer à l’avance leur intention de se mettre en grève, au moins 48 heures avant le mouvement dont un jour ouvré. Il n’est donc pas possible de se déclarer gréviste le vendredi si la grève a lieu le lundi. Par ailleurs, « la personne qui participerait à un mouvement de grève sans s’être préalablement déclarée gréviste encourrait une sanction disciplinaire », indique le site du ministère. En revanche, dans le second degré, dans les collèges et lycées, les enseignants n’ont pas l’obligation de se déclarer gréviste à l’avance, si un préavis a déjà été déposé par un syndicat. C’est à l’établissement de procéder lui-même au recensement des grévistes et il revient aussi à lui de prévenir ou non les élèves et leurs familles en amont. Néanmoins, dans les établissements du secondaire disposant d’une plateforme interactive avec les elèves et leurs familles, les professeurs y annoncent généralement quelques heures avant le début des cours leur participation ou non. A surveiller donc, dès 6 heures du matin mardi prochain…
Quelle est la mobilisation dans l’Éducation nationale ?
Pour faire front ensemble, et car les revendications parlent à beaucoup, plusieurs secteurs professionnels comme les transports, la santé, la fonction publique ont déjà répondu présents à l’appel à la grève mardi 18 octobre, ainsi que l’Éducation nationale. Les syndicats de l’enseignement comptent se mobiliser pour les mêmes revendications et contre le projet de réforme de la voie professionnelle pour les étudiants dans les lycées professionnels.
Pour l’heure, difficile encore de savoir précisément quelle sera l’ampleur du mouvement, ni même les évènements qui seront prévus dans les établissements scolaires. En revanche, on s’attend déjà à ce que la journée de grève soit massive.
Quelles sont les revendications pour la journée du 18 octobre ?
Les revendications de la grève du 18 octobre, sont pour la plupart les mêmes que ceux défendus pendant les précédentes mobilisations, à savoir l’augmentation des salaires, des pensions et minima sociaux, et l’amélioration des conditions de travail, notamment pour les emplois futurs des jeunes. « La défense du droit de grève« , comme annoncé dans le communiqué intersyndical, est un nouveau motif en lien avec les salariés grévistes dans les raffineries. Le syndicat Sud Rail dénonce notamment « un gouvernement autoritaire » qui serait responsable de tout cet « embrasement social ».