Selon une récente étude, de plus en plus de femmes en âge de procréer retardent leur projet de devenir mère un jour. En cause, le climat géopolitique et économique tendu…
En France, en 2022, nombreuses sont les femmes qui décident de retarder leur projet d’avoir un enfant. C’est en tout cas ce qu’il ressort d’une récente étude sur la fertilité et la maternité réalisée par l’institut GFK pour les cliniques IVI, spécialisées dans les PMA. La raison ? Le contexte actuel ponctué par des crises à répétition. C’est simple, les Françaises ont de plus en plus de mal à s’imaginer fonder une famille ou à l’agrandir avec l’arrivée d’un nouvel enfant, alors que le virus du Covid-19 circule toujours, que les conséquences du réchauffement climatique se ressentent de plus en plus, que la crise énergétique et la forte inflation, toutes deux liées au conflit en Ukraine, met à mal le porte-monnaie de tout le monde. D’après l’enquête menée auprès de 1 000 participantes dans trois pays (en France, en Espagne et au Royaume-Uni), 41,2% des femmes de 25 à 45 ans déclarent avoir retardé leur maternité en raison de la situation socio-économique et politique actuelle. Chez les moins de 30 ans, ce pourcentage atteint les 52%. Un chiffre considérable qui est aussi révélateur de ce qui se passe aujourd’hui à notre époque. « C’est une réalité dans nos vies que l’on a de plus en plus de mal à retrouver un travail stable, un travail bien rémunéré. On a du mal aussi à acheter un appartement. Et effectivement, cela provoque le report de la maternité », a souligné Paula Celada, gynécologue à la clinique IVI de Valencia dans le communiqué de l’étude.
Les jeunes femmes les plus nombreuses à ne pas vouloir devenir mère
Les résultats de l’étude démontrent que plus de la moitié des jeunes femmes en âge de procréer ne souhaite pas devenir mère pour le moment. Elles remettent à plus tard leur désir de maternité. Une observation qui confirme ce que l’Insee avait révélé dans une étude : la fécondité tardive, au-delà de 40 ans et plus, augmente depuis les années 80. « En 2019, en France hors Mayotte, 42 800 bébés sont nés de mères âgées de 40 ans ou plus. » Aujourd’hui, la maternité ne semble plus faire rêver, ou tout du moins elle ne semble plus être le premier objectif à atteindre dans la vie d’une femme. Un tout autre sondage réalisé cette fois par l’Ifop en partenariat avec le média ELLE, et publié ce mercredi 28 septembre, le révèle : 50 % des femmes en âge de procréer « estiment qu’un enfant n’est pas indispensable à leur épanouissement personnel », et « 48 % souhaitent continuer à vivre sans assumer de responsabilité parentale ». Le principal argument des femmes sondées est qu’elles souhaitent avant tout rester libres et avoir le choix.