L’heure de la rentrée a sonné. Et pour les tout-petits, ce moment risque bien de se passer dans les larmes, surtout lorsque certains parents ne pourront les accompagner dans leur classe lors de ce fameux premier jour. Si ce premier contact, peut d’avance vous sembler douloureux, cela ne devrait pas durer. Nos conseils pour le -vous !- rassurer.
Si la rentrée en maternelle est un événement majeur dans la vie des tout-petits, qui bien souvent se passe dans les pleurs et l’angoisse, c’est de fait un moment également difficile pour les parents. A plus forte raison, quand l’accompagnement jusque dans la classe leur est interdit, comme se sera le cas dans les écoles maternelle de l’Académie de Nice lors de la prochaine rentrée 2022. Le tribunal administratif de Nice a effectivement renouvelé l’interdiction aux parents de la région d’y rentrer et d’y récupérer leurs enfants. Une interdiction mise en place en 2017 par la préfecture et l’Académie, liée aux risques sécuritaires après l’attentat du 14 juillet 2016. S’en sont suivis les risques sanitaires conséquents à la pandémie de Covid 19 qui ont prolongé cette obstruction en 2020 et 2021, mais à la veille de la rentrée 2022, les parents, via la FCPE des Alpes-Maritimes, ont demandé le retrait de la mesure. « La raison principale invoquée est le risque attentat. Alors que partout ailleurs, même à Paris, même à Toulouse, qui eux aussi ont connu de terribles attentats, les parents peuvent accompagner leur enfant jusque dans la salle de classe » souligne l’association. Mais le tribunal a tranché : la présence des parents n’est toujours pas autorisée et pourtant, « le rectorat a reconnu que c’était une mesure hostile aux enfants », explique un membre de la FCPE à BFMTV. A noter, les plus petits des tout-petits, qui font leur première rentrée en petite section, pourront être accompagnés par leurs parents le jour de la rentrée. Et si votre enfant pleure, que vous l’accompagniez ou non, ce qui risque bien d’arriver après deux mois passés en famille : pas de panique ! Ne vous angoissez pas à l’idée de le savoir perdu et déboussolé, et encore moins à l’idée de vivre la même situation tous les matins… tout ceci est normal et passager, au moins jusqu’aux vacances de la Toussaint !
Pourquoi pleurer le jour de rentrée en maternelle est banal et communicatif ?
Pour commencer, il faut savoir qu’en règle générale, même si certains sont plus à l’aise que d’autres, la plupart des petits écoliers de maternelle pleurent le premier jour (surtout en petite section). 1,2,3… 10 ? Vous ne vous souvenez pas (car vous étiez trop occupée à consoler le vôtre), mais il est fort probable que la moitié de ses camarades pleuraient aussi ce matin ! D’ailleurs, cela n’a pas dû échapper au vôtre, qui a pu tout bêtement être pris par ce trop plein émotionnel matinal.
Pleurer le jour de rentrée en maternelle, à quoi est-ce dû ?
Quel que soit le mode de garde que l’enfant ait connu l’année passée (nounou, crèche, etc.), il est normal qu’il soit partagé entre plusieurs sentiments : l’excitation de devenir « grand », mais aussi l’appréhension de se retrouver en collectivité, dans un lieu inconnu et au milieu de visages qu’il n’a jamais vus. D’autant que ce matin, rentrée oblige, les parents étaient invités à accompagner leurs enfants directement dans la classe. Mais, imaginez ce que c’est pour un petit de 1 m de haut de se retrouver en quelques minutes entouré de ces « géants » envahissants… Nul doute qu’il ait été impressionné ! Mais rassurez-vous, si vous étiez la petite souris que vous rêvez d’être en ce moment-même pour observer votre enfant vous verriez que votre enfant va très bien. Une fois la porte de la classe fermée, les tout-petits oublient leur chagrin, comme par magie !
Est-ce que le stress des parents peut inciter l’enfant à pleurer ?
La réponse est oui ! N’oubliez pas que les enfants perçoivent tous vos changements d’humeur. Peut-être que malgré les apparences, vous étiez un peu (ou rien qu’un tout petit peu) angoissée ce matin, en particulier au moment de la séparation. Et cela, il/elle a pu le sentir et s’angoisser à son tour… Pour vous aussi, c’est une étape. Votre enfant grandit et c’est normal que cela vous affecte. Alors, pour demain matin, respirez un bon coup histoire de ne pas communiquer votre stress.
Est-ce que les enfants pleurent des larmes de crocodile le jour de la rentrée en maternelle ?
Ah les enfants… Qu’ils sont doués pour nous amadouer et nous faire culpabiliser. Saviez-vous que de nombreux enfants fondent en larmes pour montrer combien leurs parents sont durs de les abandonner ! Et au contraire, d’autres pleurent, juste pour signifier à papa et maman qu’ils les aiment et ne pas leur faire de la peine, alors qu’au fond d’eux, ils sont tellement heureux de prendre le large !
Faire confiance à la maîtresse
Les pleurs, c’est (aussi) son job. Et surtout, elle est là pour veiller au bien-être des petits. Elle connait par cœur les paroles pour les rassurer ! De votre côté, n’hésitez à lui faire part de votre inquiétude si cela persiste… Et bien sûr prévenez-la dès maintenant s’il y a eu des changements ou événements familiaux qui pourraient être source d’angoisse (déménagement, arrivée d’un petit frère, séparation des parents, etc.)
Quoi mettre dans son cartable pour lui éviter de stresser ?
Dès demain, on joue la « maman cool ». On lui laisse dans le cartable son doudou ou un petit objet qui lui rappelle la maison. On ne parle pas des larmes de la veille. On fait un bisou rapide (rapide, on a dit) et on énonce la formule magique, à savoir : qui vient le chercher et quand / où vous le retrouvez le soir. Ça, c’est pour lui rappeler que ce n’est pas aujourd’hui que vous allez l’abandonner, même si vous travaillez loin de l’école. Et que, évidemment, vous allez revenir !