Victime de menaces sur sa ligne privée puis sur les réseaux sociaux, la clivante journaliste et animatrice Christine Kelly a vu son cyberharceleur être condamné à 18 mois d’emprisonnement, une peine qu’elle juge exemplaire.
Le 28 septembre dernier, le cyberharceleur qui menaçait Christine Kelly a été condamné à 18 mois d’emprisonnement avec sursis pour avoir harcelé en ligne la journaliste de CNews. Absent à l’audience et non représenté par un avocat, Patrick K. se voit également imposé par jugement une interdiction de contact avec la journaliste pendant cinq ans, ainsi qu’un stage de citoyenneté et le versement de 10 000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral.
Des menaces et des insultes à répétition
Patrick K., ingénieur informaticien d’origine camerounaise, harcelait la journaliste depuis plusieurs années. Des menaces qui ont commencé par une « lettre ouverte » postée en 2020 sur les réseaux sociaux dans laquelle le cinquantenaire s’en prenait avec véhémence à Christine Kelly, la traitant notamment de « potiche aliénée », de « négresse blanche », de « gourde » et de « cruche ». Le cyberharceleur avait ensuite rédigé en novembre 2021 un mail suivi de plusieurs messages sur la ligne privée de la journaliste de CNews en la menaçant de « l’échafaud médiatique » et annonçant que « le couperet tombera immanquablement sur votre tête bien faite ».
Une peine exemplaire pour le cyberharceleur de Christine Kelly
Alors que la procureure qualifiait les messages reçus par l’animatrice de Face à l’info de « virulents, insultants, dénigrants et humiliants », et qu’elle avait requis un an avec sursis et 1 000 euros d’amende, le tribunal s’est illustré en prononçant une peine allant au-delà des réquisitions. Écopant d’une peine exemplaire, Patrick K. a été condamné à 18 mois d’emprisonnement avec sursis et à verser 10 000 euros de dommages et intérêts au titre du préjudice moral.
Dommages et intérêts reversés à une association
Ce message très fort adressé par la justice aux cyberharceleurs a été salué par Christine Kelly. « Cette condamnation est une victoire pour les femmes harcelées parce qu’elles font leur métier« , déclarait-elle dans les colonnes du Parisien. Présente pour le jugement mercredi, la journaliste de CNews a indiqué qu’elle souhaitait verser les 10 000 euros de dommages et intérêts à son association dédiée aux familles monoparentales « K d’urgences ». Le prévenu a dix jours pour faire appel.
K d’urgences, quelle est cette fondation créée par Christine Kelly ?
Avec pour objectif de venir en aide aux familles monoparentales en situation de précarité extrême, Christine Kelly crée en avril 2010 la fondation K d’urgences sous l’égide de la Fondation de France. Une cause dans laquelle la journaliste guadeloupéenne est très engagée puisqu’elle fait écho à une partie de sa propre enfance pendant laquelle elle est victime de maltraitance et se retrouve seule avec son frère et sa mère. Très impliquée auprès des familles monoparentales, la présentatrice de Face à l’info a donc naturellement choisi de faire don des dommages et intérêts à cette cause.