L’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (IPPP ou I3P) accueille les personnes arrêtées par la police et présentant des troubles mentaux manifestes. Ce centre psychiatrique a inspiré la série I3P diffusée sur TF1 à partir du 20 octobre avec Marc Lavoine.
TF1 diffusera la série télévisée franco-belge « I3P » à partir du jeudi 20 octobre à 21h10. Marc Lavoine y incarnera le rôle principal du psychiatre Mathias Bernardt à la tête de l’I3P de Paris. Cette structure médicale, unique en France, existe depuis 1872 et reçoit en moyenne 2000 patients par an. Découverte.
Que signifie I3P ?
I3P ou IPPP est l’abréviation de l’Infirmerie Psychiatrique de la Préfecture de Police. Ce service psychatrique spécifique n’existe qu’à Paris (dans le 14e arrondissement).
C’est quoi l’Infirmerie Psychiatrique de la Préfecture de Police de Paris ?
Il s’agit d’un service médico-légal « qui a pour mission d’accueillir les personnes présumées malades prises en charge par les services de police des commissariats de Paris et dans les aéroports (Roissy-Charles-de-Gaulle, Orly et Le Bourget) » explique le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL) dans un rapport de visite de l’I3P en 2019. Cette infirmerie psychiatrique accueille les patients qui représentent « un danger imminent pour la sûreté des personnes« précise le Code de la santé publique. Cette structure médicale, unique en France, existe depuis 1872. Elle se compose de 6 médecins, 4 internes, une dizaine de médecins de garde, un(e) cadre de santé, 26 infirmiers et 25 surveillants. L’IPPP peut accueillir seize personnes réparties en cinq chambres individuelles, quatre chambres à deux lits et une chambre à trois lits. Environ 2 000 personnes sont admises à l’IPPP chaque année.
Où se situe l’I3P de Paris ?
L’I3P est située au 3 rue Cabanis, dans le 14ème arrondissement de Paris. Elle est installée à côté de l’hôpital Sainte-Anne, institution spécialisée en psychiatrie.

Pour quelles personnes ?
Les personnes prises en charge par la police, « qui présentent un danger imminent pour la sûreté des personnes » et dont le comportement révèle des troubles mentaux manifestes sont accueillies par l’IPPP. Hommes et femmes peuvent être admis mais « il s’agit majoritairement d’hommes, souvent en état de précarité » note le CGLPL. Dans cette structure, les individus sont traités comme des patients à part entière, et non comme des gardés à vue. Ils ne sont donc pas menottés et aucun policier n’est présent dans l’enceinte. Le patient pris en charge par l’I3P peut rester au maximum 48 heures. À l’issue de ces 48 heures, le personnel médical et un médecin certificateur jugent de la nécessité d’une admission en soins psychiatriques. Si l’hospitalisation n’est pas décidée, l’individu est remis à la police pour que l’enquête judiciaire puisse suivre son cours. « En 2018, 40,31% des personnes passées par l’IPPP n’ont pas été hospitalisées en soins psychiatriques à la suite des consultations (45.77% en 2016) » indique le CGLPL.
Sources :
– Rapport de la deuxième visite de l’infirmerie psychiatrique de la préfecture de police (Paris), Contrôleur général des lieux de privation de liberté, avril 2018
– Code de la santé publique